1.6 PureTech : comment éviter les pannes récurrentes et rouler en toute tranquillité

Sally
Rédigé par Sally

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Vous souvenez-vous du 1.6 THP de PSA? Ce moteur turbo-essence, adulé à ses débuts, a laissé un goût amer à cause de gros soucis de fiabilité. PSA a dû rebondir, reprendre la main et redorer son image.

C’est ainsi qu’est né le 1.6 PureTech, une motorisation conçue pour durer, éviter les erreurs, et regagner la confiance des conducteurs. Mais cet héritier est-il à la hauteur des promesses? A-t-il véritablement tourné le dos au passé? Pour le meilleur ou pour le pire? Voici l’analyse détaillée.

Origine et philosophie : une leçon tirée du passé

Du THP au PureTech : la remise en question de PSA

Le 1.6 THP a représenté un échec notable au début des années 2010. Entre distribution capricieuse, casses prématurées et réputation écornée, PSA devait revoir sa stratégie.

L’apparition du PureTech en 2014 illustre une entreprise ayant tiré les enseignements de ses erreurs. PSA a renoncé aux paris techniques risqués pour revenir à des valeurs sûres : fiabilité, simplicité, longévité. L’objectif visé fut de ne plus décevoir les clients et d’offrir une motorisation essence turbo crédible.

La recette PureTech : simplicité et robustesse

Pas de fioritures : le moteur priorise des composants éprouvés, optimisés et adaptés à un usage quotidien. Le turbo, la chaîne de distribution ainsi que la gestion électronique ont fait l’objet d’une approche pragmatique et conservatrice.

PSA mise sur une performance raisonnée, sans compromettre la robustesse. Ce choix stratégique tranche avec une époque où l’innovation se faisait par accumulation technologique.

Des évolutions en réponse aux retours

Des améliorations progressives… avec des résultats tangibles ?

Dès 2014, le 1.6 PureTech a connu de nombreuses modifications. Chaque année, PSA a corrigé, fiabilisé, optimisé.

Cartographie revue, gestion du turbo affinée, installation d’un filtre à particules essence pour réduire les émissions notamment. Ces nouveautés régulières illustrent un travail basé sur le retour d’expérience. Les erreurs initiales ont diminué, et la fiabilité globale s’est nettement accrue, surtout à partir de 2017.

La chaîne de distribution : un simple ajustement ou un tournant ?

La chaîne de distribution constituait un point noir majeur du 1.6 THP. PSA a renforcé cet élément essentiel dans le PureTech.

Le résultat? Moins de problèmes signalés, et une diminution notable de l’usure prématurée, à condition de suivre l’ entretien recommandé. Malgré tout, sur certains modèles sportifs, la prudence reste nécessaire.

Fiabilité et problèmes identifiés : état des lieux

Une motorisation généralement fiable… après 2017

La fiabilité du 1.6 PureTech a bénéficié de l’expérience terrain accumulée. Les versions postérieures à 2017 présentent peu de problèmes majeurs, tandis que la génération 2019, équipée de FAP, se distingue par sa robustesse.

Ce n’est pas encore parfait, mais clairement, PSA a réalisé des progrès notables.

Quelques défauts persistent

Quelques problèmes mineurs restent, souvent liés à un usage urbain intensif ou à un entretien négligé :

  • Encrassement du circuit d’admission
  • Usure du turbo et des injecteurs, surtout sur les versions puissantes
  • Problèmes électroniques ponctuels
  • FAP à surveiller en conduite urbaine en raison d’obstructions possibles

Dans l’ensemble, aucun problème majeur si la maintenance est correctement effectuée. Cependant, les réparations peuvent rapidement s’avérer coûteuses hors garantie.

Puissance et longévité : des limites à connaître

Entre 155 et 272 ch : même fiabilité pour toutes les versions ?

Le 1.6 PureTech se décline en plusieurs puissances. Mais quelle incidence sur la durabilité?

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Les versions 155 et 180 ch restent les plus solides. Un usage familial modéré leur convient bien. À partir de 225 ch (et particulièrement entre 250 et 272 ch), les contraintes mécaniques augmentent, tout comme le risque d’usure anticipée.

Des exigences d’entretien plus élevées avec la puissance

Pour les versions sportives, telles que la Peugeot 308 GTi ou le DS7, les vidanges rapprochées et la surveillance approfondie du turbo et du circuit d’admission sont indispensables.

En résumé :

  • Puissances raisonnables = entretien simple et tranquillité
  • Versions sportives = entretien minutieux et suivi rigoureux

Une diffusion étendue, un rôle stratégique chez PSA

Présence sur de nombreux modèles

Le 1.6 PureTech équipe une grande partie de la gamme : SUV, compactes, berlines chez Peugeot, Citroën, DS et même Opel. Sa large diffusion permet à PSA de couvrir toutes les catégories traditionnelles, tout en rivalisant avec les marques allemandes et japonaises.

Il constitue un pont entre les petits moteurs 1.2 PureTech trois cylindres et les technologies hybrides plus récentes.

Un moteur encore d’actualité face à l’électrification ?

Face à l’expansion de la motorisation électrique, le PureTech conserve-t-il un avantage?

PSA a su proposer une alternative essence turbo à la fois fiable et performante. Cependant, son avenir reste lié à l’évolution des normes et des attentes des consommateurs.

De l’échec du THP au pragmatisme du PureTech : bilan

La série du THP avait refroidi les acheteurs. PSA a reconnu ses erreurs, les a corrigées : le PureTech est le produit de cette remise en question. Fini l’arrogance, place à la rigueur et à la fiabilisation.

Cette approche réaliste, proche de celle observée chez les constructeurs allemands, a redonné confiance autour de cette génération de moteurs. Maintenir une bonne image du PureTech signifie aussi préserver la valeur des véhicules PSA sur le marché de l’occasion, face aux références comme VW (TSI), Ford (EcoBoost) ou Renault (TCe).

Comparaison : le 1.6 PureTech face à ses concurrents européens

Le tableau ci-dessous présente une comparaison concrète du 1.6 PureTech avec les moteurs turbo d’autres marques européennes :

PSA PureTech 1.6 VW 1.5/2.0 TSI Renault 1.3/1.6 TCe Ford 1.5/1.6 EcoBoost
Distribution Chaîne renforcée Courroie humide Chaîne / courroie Courroie humide
Fiabilité post-2017 Bonne Correct (injecteurs) Belle amélioration Turboless parfois fragiles
Plage de puissance 155 à 272 ch 130 à 320 ch 115 à 225 ch 120 à 200 ch
Entretien Raisonnable Courroie = frais accrus Comparable au PureTech Surveillance turbo nécessaire

Au final, le PureTech tient la comparaison, affichant une nette progression en fiabilité. Le coût d’entretien reste acceptable quand les recommandations sont respectées.

Avis d’expert et perspectives

Le 1.6 PureTech illustre une seconde chance bien saisie par PSA. Pour un acheteur d’une compacte, d’un SUV ou d’une berline essence moderne, ce moteur constitue une option crédible, accessible et suffisamment robuste pour satisfaire.

La question reste de savoir si le PureTech résistera à la montée en puissance des véhicules électriques. Est-il l’un des derniers représentants du turbo-essence européen avant la transition finale vers l’hybride ou le tout électrique? Le débat reste ouvert.

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