Underbone 150 cm³ : remportez les gymkhanas face à une KTM 390

Sally
Rédigé par Sally

Rédactrice web spécialisée dans les thématiques maison, jardin, décoration intérieure et automobiles

Une underbone de 150 cm³ peut-elle vraiment tenir tête à une KTM 390 Duke ? À première vue, on dirait que non.

Et pourtant, le face-à-face entre une Yamaha Y15ZR préparée pour la course et une KTM 390 Duke réserve des surprises. Ici, on revient sur ce duel orchestré par Rok Bagoros, on explore la culture underbone en Asie du Sud-Est et on propose une méthode plus rigoureuse pour comparer ces machines sans faux débats.

Underbone, pas scooter — les vraies bases

Ce qu’est une underbone

La Yamaha Y15ZR n’est pas un scooter. C’est une underbone, un petit monocylindre à boîte de vitesses, cadre ouvert et ergonomie pratique, très populaire en Asie du Sud-Est. On change de rapport au pied, on pilote « comme une moto », mais avec un gabarit compact et une agilité redoutable en ville.

Pourquoi elles dominent en Asie du Sud-Est

Ces motos séduisent par leur coût raisonnable, leur polyvalence et la facilité d’entretien. Elles se faufilent partout, consomment peu et servent autant au quotidien qu’au loisir. Surtout, elles ont donné naissance à une culture vivante, des rassemblements de quartier aux paddocks des championnats nationaux.

Asia Road Racing Championship (ARRC) et culture underbone

Une catégorie dédiée depuis 1996

Le Asia Road Racing Championship (ARRC) accueille une catégorie underbone depuis 1996. Au fil des saisons, les cylindrées ont progressé et la compétition s’est professionnalisée, preuve que ces « petites » motos portent une vraie tradition sportive, avec des grilles bien remplies et des courses disputées.

De la rue au championnat

L’écosystème underbone est profondément grassroots. Des ateliers locaux aux clubs amateurs, les pilotes apprennent, modifient et s’affrontent avant de monter les échelons. Cette base solide nourrit les séries nationales et régionales, où les talents se révèlent et où les préparations se raffinent.

La préparation, école technique

Freins, suspension, moteur : tout y passe. La Yamaha Y15ZR du duel face à la KTM 390 Duke n’est pas stock, loin de là. Elle profite d’un surcroît de puissance, d’un freinage plus mordant et d’un châssis affûté — de quoi faire sortir la notion de « 150 cm³ » de son simple cadre et bousculer des machines plus grosses sur les exercices de maniabilité.

Le défi de Rok Bagoros : format et enjeux

Trois épreuves de gymkhana

Le challenge imaginé par Rok Bagoros (freestyler et ambassadeur KTM) se compose de trois tests à basse vitesse :

  • Slalom serré

  • Cercles lents pour juger de l’équilibre

  • Sprint très court avec une pause ludique (avalage d’une boisson énergisante) avant de repartir

C’est ludique, technique et particulièrement révélateur du contrôle à faible allure.

Drag en départ arrêté

Après les gymkhana, place à un best-of-three en départ arrêté. Ici, la puissance et la motricité prennent le dessus, mais pas uniquement : l’adhérence, la gestion de l’embrayage et la première impulsion pèsent lourd sur quelques dizaines de mètres.

Ce que la vidéo montre… et ce qu’elle oublie

L’ensemble est divertissant et serré, exactement le type de duel qui interpelle. En revanche, il manque des données pour objectiver le résultat : les poids des pilotes et des motos ne sont pas clairement indiqués, et toutes les tentatives ne sont pas chronométrées à l’écran — éléments qui limitent la comparaison pure.

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Yamaha Y15ZR préparée vs KTM 390 Duke : lecture technique

Avantages d’une underbone de course

Une underbone légère, avec empattement court et guidon étroit, excelle dans les changements d’angle et le travail à basse vitesse. Quand on ajoute une suspension rigide et des freins upgradés, on gagne en précision et en confiance. Sur slalom, cercles lents et sprints très courts, cette vivacité est un atout majeur.

Atouts d’un roadster 390

La KTM 390 Duke apporte plus de puissance, plus de couple et une stabilité rassurante à haute vitesse. En drag, cet excédent d’énergie se traduit souvent par des longueurs d’avance. Mais en manœuvres serrées, son poids supérieur et son inertie demandent plus d’engagement pour rester propre et rapide.

Quand la puissance ne suffit pas

Les épreuves de gymkhana favorisent l’équilibre, la finesse d’embrayage et la lecture du grip. Une underbone bien réglée peut y neutraliser l’avantage moteur d’une plus grosse cylindrée. À l’inverse, sur un départ arrêté, la cavalerie de la KTM 390 Duke s’exprime, à condition de soigner l’adhérence et la gestion des rapports.

Et après ? Vers des tests plus rigoureux

Mesurer puissance/poids et freinage

Pour comparer honnêtement, il faut ramener la performance au ratio puissance/poids et objectiver le freinage. Idées de mesures :

  • Peser chaque moto avec plein et accessoires

  • Noter le poids du pilote

  • Mesurer des distances de freinage standardisées

  • Effectuer des runs d’accélération mesurés et reproductibles

Normaliser pilotes et protocoles

Idéalement, on garde le même pilote ou on ajoute des lests pour aligner les masses. On fixe les pressions de pneus, on définit un tracé identique, et on effectue plusieurs tentatives en écartant les valeurs extrêmes. Un chronométrage visible à l’écran ou un tableau des temps rend la comparaison transparente ✅.

Comparer stock vs prépa, vraiment

Un protocole solide testerait d’abord une underbone stock face à la 390 stock, puis la même underbone en version prépa. On verrait ainsi l’impact réel des modifications sur les chronos, la stabilité et la répétabilité des performances — une hiérarchie nuancée plutôt qu’un verdict binaire « petite vs grosse ».

Au-delà du duel, une culture

Ce face-à-face rappelle que la underbone n’est pas un « sous-produit » de la moto, mais une scène à part entière, avec ses héros, ses préparateurs et ses championnats. Elle valorise la technique de pilotage, l’anticipation et l’efficacité. Et elle montre qu’avec les bons réglages, la cylindrée ne fait pas tout.

Par où commencer si l’idée vous tente

Envie d’essayer ? Cherchez des sessions de gymkhana locales et travaillez le freinage progressif avant toute chasse aux chevaux.

Priorisez suspension et pneus, puis la puissance. Mon astuce préférée : filmer vos runs pour analyser les trajectoires et les transferts — vous progresserez plus vite que prévu ➡️.

Une curiosité bien placée

La vidéo de Rok Bagoros est fun et donne envie de rouler. Elle ouvre surtout la porte à des comparatifs plus exigeants, où les chiffres confortent ce que l’œil devine déjà sur le parking.

Et si on organisait le protocole parfait pour trancher ces débats, une bonne fois pour toutes ? Dites-nous ce que vous mesureriez en premier 👇

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